
RAPPEL DES RÈGLES
Le lundi, je propose un mot. Un mot, un vrai, un qu’on peut trouver dans n’importe quel dictionnaire de bonne facture. Un mot, parfois très contemporain, mais parfois aussi un peu désuet, oublié, ou peu usité.
Vous avez jusqu’au dimanche à midi, pour proposer une définition étymologique et rocambolesque de ce mot, définition à assortir d’une citation abracadabrantesquement imaginaire. Autrement dit, vous écrivez une phrase ou deux pour illustrer votre définition.
Vous déposez votre proposition en commentaire, qui ne sera validé qu’à la fin de la semaine, après que toutes les participations sont dévoilées, le dimanche à 20 h.
Voici le mot à définir
Pour retrouver la liste des auteurs
et toutes les définitions
du Dictionnaire Débonnaire,
clic sur l’image.
Rendez-vous dimanche 24 mai 2020, à 20 h
• • «.¸¸.¤°´¯`• Écri’Turbulente• ´¯`°¤.¸¸.»•
QUIPROQUO
Gloubi-Boulga de vieux mots latins, au départ QUI PRO QUOD (prononcer Koui pro kouod), trop difficile à caser dans une conversation lorsque l’on évoquait un imbroglio (autre grande histoire, ce mot là!)
Il n’était pas facile en effet de dire :
« l’histoire reposait sur quid pro quod et avait créé un malaise au sein du milieu nyctalope qui éructait en borborygmes bruyants »
Les Académiciens, soucieux de nous simplifier la tâche, se penchèrent sur ce mot destiné à traduire un malentendu sans que ce soit injurieux pour les malentendants. Ils décidèrent donc de simplifier la formule en la transformant, ce qui donna Quiproquo (prononcer kiproko).
Ainsi, la phrase énoncée un peu plus haut s’en trouva nettement simplifiée :
« l’histoire reposait sur su quiproquo et avait créé un malaise chez les veilleurs de nuits qui rotaient fort »
Étonnant, non ?
Gibulène 21/05/2020
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Etymologie latine. Association de deux termes : quid (pourquoi) et procare (demander). Les grands orateurs latins, fâchés par les questions idiotes de la plèbe, avaient pour habitude de prononcer « quid proco ? » signifiant « pourquoi, je me le demande » ? Tout ceci de manière ironique. Les discours de Cicéron en sont ponctués. Ainsi, dans le De Republica, il dira : « Les plébéiens devraient s’appeler plaies béantes. Ils posent des questions insensées. Que leur répondre à part quid proco ? Mais même ça ils ne comprennent pas. Ils pensent qu’on se pose véritablement la question. Comment faire une République avec de telles personnes incapables de comprendre les finesses de l’esprit ? »
L’expression a désigné par la suite un benêt posant des questions idiotes. L’orthographe vient des différentes traductions. On retrouve le terme chez le célèbre dramaturge Molière qui, à ses débuts, avait créé une pièce intitulée Le Quiproquo ridicule, pièce tombée dans les oubliettes.
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1/ – Onomatopée
Par laquelle on désigne le chant du ciq.
« À la troisième embrouille, vous entendrez le chant du ciq. Par trois fois, il poussera son quiproquo » (Nouveau Testament apocryphe )
2/ – Nom commun (masculin)
Cri du malentendu le soir au fonds des bois.
« Pourquoi tant de quiproquos alors que je viens nu, me prosterner à vos pieds »
Acte II – Scène IV du « Naturiste malgré lui » de Jean-Baptiste Paquelui (1622-1673)
(Quiproquo nous était proposé par Ecri’Turbulente et a été adopté à la DicoDanerie )
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