
Lucrèce le savait :
Ouvre le coffre,
Tu verras, il est plein de neige
Qui tourbillonne.Et parfois deux flocons
Se rencontrent, s’unissent,
Ou bien l’un se détourne, gracieusement
Dans son peu de mort.D’où vient qu’il fasse clair
Dans quelques mots
Quand l’un n’est que la nuit,
L’autre, qu’un rêve ?D’où viennent ces deux ombres
Qui vont, riant,
Et l’une emmitouflée
D’une laine rouge ?
Yves Bonnefoy, Début et fin de la neige
Mars 1991
Illustration : Jean Dubuffet, Le jardin d’hiver,
1968-1970
d’où vient
-de quel rêve, de quel coffre ? –
qu’après la lecture l’image
qui me reste dans l’oeil
soit celle des deux ombres
du loup et du chapronrouge
qui s’en vont riant dans la neige ?
J'aimeAimé par 1 personne
J’allais écrire : « belle conclusion ».
Mais non !
Bel horizon, plutôt,
Vers lequel,
Bras dessus, bras dessous,
S’en vont,
Chaperonnant,
Patelinant,
L’une emmitonnée de pourpre,
L’autre embobeliné de nuit.
J'aimeAimé par 1 personne
« emmitonnée, embobeliné » !!!
tu devrais écrire plus souvent 🙂
J'aimeAimé par 1 personne
Belle évocation de la neige (et je crois que l’hiver va se passer ici sans que je la vois, dommage).
J'aimeAimé par 1 personne