
Soleil couchant
Les ajoncs éclatants, parure du granit,
Dorent l’âpre sommet que le couchant allume ;
Au loin, brillante encor par sa barre d’écume,
La mer sans fin commence où la terre finit.A mes pieds c’est la nuit, le silence. Le nid
Se tait, l’homme est rentré sous le chaume qui fume.
Seul, l’Angélus du soir, ébranlé dans la brume,
A la vaste rumeur de l’Océan s’unit.Alors, comme du fond d’un abîme, des traînes,
Des landes, des ravins, montent des voix lointaines
De pâtres attardés ramenant le bétail.L’horizon tout entier s’enveloppe dans l’ombre,
Et le soleil mourant, sur un ciel riche et sombre,
Ferme les branches d’or de son rouge éventail.
José-Maria de Heredia – Les Trophées – 1893
Merci de cette « remontée » de souvenirs…………. je me souvenais de l’auteur ET de la première rime…………. pourquoi certains vers restent-ils gravés dans nos mémoires ?
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ah, celui là je l’avais appris par coeur au collège 🙂
(j’étais super fier, c’était mon premier « vrai poème » avec des rimes et des sentiments élevés – autre chose que les petits trucs pour mômes de la petite école genre Prévert ou Pef,qui riment même pas !) bon, visiblement, j’ai retenu le 1er et le dernier vers de la première strophe…. le reste, oublié 😦
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