
L’eau dort
L’or roule au ruisseau
Le soleil à l’eau
Des ronds de chaleur
filent
Et le cœur
s’arrête en sursaut
Le pont attrape vite un échelon plus haut
Près des remises assoupies aux façades lavées
à grands seaux de lumière
Où le silence s’est placé
Les signes convenus
Les fronts cassés
L’après-midi a fermé la barrière
L’écho montait la garde aux pas qui s’approchaient
Tous les trains d’air aigu venaient derrière
Et les bouches du vent dans l’ombre s’étouffaient
Dans les arbres remplis de gouttes fraîches
Dans les talus poudrés
Le long des torrents d’eau et des nuages secs
À travers les bouffées d’écume
Et les vague de terre dans les champs labourés
Le véhicule lourd et l’avion sans ailes
Le poids de l’homme mort
Tous les battants du soir que l’on apporte
Les rideaux du décor
Et l’échancrure bleue ménagée pour la porte
Les étoiles du port
Pierre Reverdy – Main d’oeuvre
1913 – 1949
Pour l’anniversaire de Pierre Reverdy, le 13 septembre, d’autres poèmes sur ce site
Absolument magnifique… Merci Martine.
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