
J’aimais tout
Je voulais regarder les Hommes en colère avec amour
Pour obliger leurs yeux à me rendre la pareille
Et les envieux, je voulais les combler de cadeaux et dire
Que je ne valais rien. …
J’entendais de doux vents – tourbillons
Fendre les lignes d’air
Et la jeune fille,
Qui lisait d’une voix plaintive,
Et les enfants
Qui me regardaient avec de grands yeux
Et répondaient par des caresses au regard que je leur rendais
Et les nuages au loin
Ils posaient leurs bons yeux plissés sur moi.
Les jeunes filles blafardes et blanches me montraient
Leurs jambes noires et leurs jarretelles rouges
Et parlaient avec des doigts noirs.
Mais moi, je pensais aux mondes lointains:
digitales.
Si j’étais là moi-même,
Je l’avais à peine su.
Egon Schiele, 1998
extrait, recueil « Moi, l’éternel enfant »
Je suis assez fascinée par cet artiste plutôt controversée ! Son rapport au corps et à la mort est très intéressant (psychologiquement parlant ! 😉).
J’adorerais un jour aller à Vienne voir ses œuvres censurées haha
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je ne savais pas qu’il avait écrit, çuila…
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J’ai pu voir ses tableaux si bouleversants à Vienne et le connaître mieux. J’ai aimé cette rencontre. Ton poème est vraiment très beau.
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J’ai été déroutée par le 1998 derrière le nom puisqu’il est mort en 1918. Mais j’ai réalisé que c’était la date de sortie du recueil. Que veux-tu, il était tôt, j’étais mal réveillée.
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Il a quelque chose à voir avec le peintre cet Egon Schiele ?
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C’est le même 😀
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