
Il s’est levé, ce matin-là, avec la ferme intention de « faire Autre Ment ». Sauf que pour faire comme ça, il fallait qu’il sache ce que « faire Même Ment » voulait dire.
Alors, il s’est assis, en se grattant la tête. Mais il a semé la confusion dans la vie d’un papillon qui, par désinvolture et hasard s’y était posé.
Zut, s’est-il dit ! J’ai oublié de consulter la météo ! Ah non ! Les effets du temps c’était dans le Même Ment ; maintenant je suis dans l’Autre Ment, il faut que je m’y fasse ! Je n’examinerai pas les nuages aujourd’hui. De toute façon, ils sont complètement inconstants et infidèles : le jour, ils plaisantent avec le soleil ; la nuit, c’est avec la lune qu’ils batifolent. C’est ça être lunatique… à moins que ce ne soit soleillatique, songeait-il.
Pendant qu’il délibérait ainsi, pris en tenaille entre l’hier et l’aujourd’hui, il avait oublié à quelles occupations il avait destiné sa journée. Soudain, le papillon revint, fantasque et extravagant, drapé d’une cape rouge, le visage dissimulé derrière un masque de velours noir, entraînant dans son sillage une foultitude de cumulonimbus rageurs et menaçants, prêts à dégainer leurs éclairs au café (du Commerce, où le monde se refait chaque jour) et à fondre sur lui en déversant des boules de glace au chocolat.
Arrêtez, arrêtez ! hurlait-il en silence, par crainte de réveiller les pendules du village qui ne manqueraient pas de se consulter pour décider quelle heure elles devaient sonner !
Il eut l’intelligence de regagner dare-dare son lit avant qu’il ne soit trop tôt pour commencer la nuit.
Pour celles et ceux qui se questionneraient (on se demande bien pourquoi !), c’est un délire divagatoire et défoulatoire complètement gratuit que m’a inspiré, comme ça, tout de go, la collecte des Plumes d’Asphodèle, chez Émilie. Ils y sont tous, si vous cherchez bien dans ces élucubrations parfaitement maboules. Mais, non, après tout ! ne cherchez pas ! De toute façon le papillon masqué les a cachés dans sa cape avant de les engloutir….
PS – Pas d’inquiétude, je vais bien ! En tout cas, c’est ce que dit mon chat qui aime beaucoup les écrevisses.
© 22 juin 2019
Turbulente, tu l’es 😉 j’aime bien quand tu dis vague, c’est bon, mais il faut boire quand il fait chaud, sais-tu? Bon dimanche
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Oh Seigneur Dieu ! Ou Milledious, comme tu veux tu choises. 😀 J’en ai la tête tourneboulée de ce texte. Logique me répondrais-tu sûrement.
La canicule est peut-être passée sous tes fenêtres ? On lui colle tout sur le dos, pourquoi pas quelques divagations de plus ! Hein ? 😀
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Tu es en pleine forme, chère Tine !
C’est en effet du pur surréalisme.
Bravo.
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
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Un texte au ton résolument surréaliste, j’adore !
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Et ben mazette!
Pendant les fortes chaleurs, boire beaucoup d’eau surtout et mettre un chapeau! 😉 😀 😀
Complètement barré! Je verrai bien des illustrations à côté!
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Comment tu verrais ça, dis-moi ?
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Malheureusement, je ne sais pas dessiner, mais je trouve ton texte très visuel du début jusqu’à la fin… Le Même Ment et l’Autre Ment seraient deux contrées frontalières…Les nuages lunatiques qui changent de flirt du jour au lendemain (ou presque), le papillon masqué et surtout l’orage de chocolat…
Les pendules du village qui se pencheraient sur son lit
Il m’a fait penser à certains textes pour enfant complètement délirants, appuyés par des illustrations qui reproduisent le texte à la lettre plutôt que de l’expliquer, genre Claude Ponti…
Mais bon je ne pourrai pas te le dessiner c’est une certitude !
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Mais dis donc… tu me fais rêver…. d’un illustrateur qui se pencherait, comme les pendules, sur le cours de mes mots, et qui alimenterait les potins au café (du Commerce, où, c’est bien connu, on refait le monde), qui bombarderait les pages d’un album jeunesse de chocogrêlons…
Wanted …qui voudrait bien s’y coller ! Je l’aime d’avance ❤
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Ah ouai…Tu croyais que mon comm’ c’etait juste pour faire genre, hein ?!?Perso je veux bien donner deux trois que m’ont inspirées ton texte, mais je crois que ça ira tout seul 😉😘
En passant, si ça n’existe pas, déjà tu devrais inventer une recette de dessert « chocogrelons » ça sonne hyper bien et ça donne déjà faim!
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Si ça n’existe pas déjà,
Et pas « si ça n’existe pas, déjà »
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Sérieux, posé, raisonnable : voilà, raisonnable : c’est le mot qui qualifie le mieux ce texte !
(j’adore ! il est bon de lâcher les mots de temps à autre, ça les dépoussière et après ils reviennent plus calmes et amicaux
🙂
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Waouh ! Heureusement que tu as précisé, j’ai cru que tu étais sous amphétamines !!! 😂😂😂 Ça me rappelle les jeux que l’on faisait avec une amie à la fac, dans un cours où l’on s’ennuyait ferme. On se laissait aller ainsi à des délires d’écriture.
Bravo, il fallait oser !
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Pas sous amphét, non, mais un coup de chaud, comme ça, tout d’un coup. Sans doute une extrapolation de la canicule qui s’abattra sur nous dans quelques heures. Eh ben, ça fait du bien !!!! Le coup de chaud, pas la canicule, hein ?
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😂😂😂
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Ta déliritude m’impressionne !
avec le sourire
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À vrai dire, elle m’impressionne aussi. Je me demande comment je suis capable de trouver de tels maboulismes et de m’en réjouir !
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Cette pluie de grêlons au chocolat est une véritable manne !
Quand le papillon sous cape rouge vient voleter du côté de mes petits matins, je lui prépare un café que nous dégustons de concert et les aiguilles de toutes les horloges en deviennent folles de tornade tant la tournure de la situation leur arrache la célérité.
Je vois que nous avons en commun de dare-darer des histoires à dormir maboule.
Merci Maame l’aimée du chat !
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