
Du 1er au 31 août, je vous propose chaque jour quelque énigme littéraire, histoire de vous faire réviser vos classiques avant de reprendre le collier.
Déposez vos réponses en commentaires. Pas la peine de chercher à copier sur lela voisine. Ils sont modérés (les commentaires… les voisins sont plutôt mesurés, eux) et ne seront validés qu’avec les solutions qui vous seront données en fin de journée sur la page de l’énigme. Bien sûr, vous ne prenez aucun engagement de jouer tous les jours, mais je procéderai à une remise des prix, début septembre. Tout le monde peut jouer, même si vous ne gérez pas de blog ! Et on peut évidemment juste visiter cette page, pour se divertir, ou s’instruire…
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RÉCAPITULATIF DES ÉNIGMES
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DE BEAUX EMPRUNTS
Certaines phrases, certains vers deviennent parfois le titre du roman d’un autre écrivain. Saurez-vous leur rendre leur auteur d’origine ?
Attention, certains écrivains sont mis plusieurs fois à contribution.
Épisode 2/2
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1 – Les jours s’en vont, je demeure de Pierre Bergé
2 – Mes amours décomposés de Gabriel Matzneff
3 – Effroyables jardins de Michel Quint
4 – Des persiennes vert perroquet de Jacques Tournier
5 – Bonne nuit, doux prince de Pierre Charras
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a – Guillaume Apollinaire
b – Charles Baudelaire
c – Arthur Rimbaud
d – Jean Racine
e – William Shakespeare
f – Cesare Pavese
g – Stendhal
h – Paul Verlaine
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LES SOLUTIONS
1.a –
Les jours s’en vont, je demeure de Pierre Bergé
Guillaume Apollinaire, « Le Pont Mirabeau », Alcools.
«On connaît l’aphorisme de Jean Cocteau : qu’on peigne un paysage ou une nature morte, on fait toujours son propre portrait. Ai-je tracé le mien ? Ce n’est pas impossible. J’ai surtout voulu cerner celui d’hommes et de femmes qui ont traversé ma vie. C’est mon itinéraire.
J’ai choisi de témoigner, de parler de ceux que j’ai aimés, admirés. De les éclairer à ma façon. Je n’ai jamais tenu de journal, je me suis fié à ma mémoire. Comme toutes les mémoires, la mienne est sélective.
Lorsque je regarde par-dessus mon épaule et que j’aperçois ma vie déroulée, je mesure la chance qui fut la mienne de rencontrer ceux dont je veux ranimer les traits, comme un négatif photographique se développe lentement et transforme l’image latente en image visible. Puissé-je avoir réussi à animer ce théâtre d’ombres et ces fantômes qui n’ont cessé de me poursuivre, qui sont le sel de ma vie, et qui, dans mes rêves les plus fous, se rejoignent et mènent une ronde merveilleuse et infernale qui ne s’arrêtera qu’avec moi.»
2.b –
Mes amours décomposés de Gabriel Matzneff
Charles Baudelaire, « À une charogne », Les Fleurs du mal.
«Ce matin, j’ai été réveillé par Aude, puis appels successifs de Marie-Élisabeth, de Pascale. Poursuivi, coursé. Hier après-midi, pendant l’amour avec Marie-Agnès, j’ai débranché le téléphone. Débrancher le téléphone, quand je suis chez moi, c’est mon unique défense contre le harcèlement.
Marie-Laurence a parlé d’Anne à Marie-Élisabeth. Celle-ci, furibarde, veut monter une expédition punitive contre le collège Sévigné. Elle me lance :
– Ce n’est pas parce que personne ne vous résiste que vous devez vous croire irrésistible.»
Gabriel Matzneff.
3.a –
Effroyables jardins de Michel Quint
Guillaume Apollinaire, « Lueurs de tirs », Calligrammes.
Le jeune garçon aimerait bien pouvoir se cacher, disparaître, lorsque son père, instituteur respecté, se déguise en clown amateur. Entre honte et mépris, il assiste à ses numéros. Jusqu’au jour où son oncle Gaston lui révèle le sens de cette étrange vocation en lui dévoilant un épisode tragi-comique de la Seconde Guerre mondiale… Pudeur, humour et tendresse caractérisent ce récit simple et bouleversant que Michel Quint a dédié à son grand-père, ancien combattant à Verdun, et à son père, ancien résistant.
4.g –
Des persiennes vert perroquet de Jacques Tournier
Stendhal, Lucien Leuwen.
« Amoureux de la belle Madame de Chasteller, Lucien Leuwen s’asseyait chaque nuit sur une borne, face à ses persiennes vert perroquet et fumait de petits cigares en pensant à elle – sans savoir qu’à l’abri de ces mêmes persiennes, Madame de Chasteller, qui l’aimait déjà » de toutes les forces de son âme », respirait à travers un tuyau de papier réglisse « qu’elle portait à ses lèvres comme Leuwen faisait de ses cigares ».
Je suis ici comme Leuwen sur sa borne, face à des persiennes fermées. Au hasard des rencontres et des curiosités, dix femmes vont s’y asseoir l’une après l’autre. Je n’ai pas de petit cigare. Elles n’ont pas de papier réglisse et le jeu s’inverse. C’est à moi d’entendre leur souffle et de respirer avec elles. » Jacques Tournier
5.e –
Bonne nuit, doux prince de Pierre Charras
William Shakespeare, Hamlet
Je le voyais s’éloigner, la nuque maigre, le crâne chauve, les épaules effondrées. Je n’ai pas bougé. J’aurais dû l’appeler, le serrer dans mes bras, lui dire que j’étais heureux qu’il me fasse cadeau, pour me faciliter la vie de tous les jours, des objets qui lui avaient permis d’être lui. Mais je n’ai pas bougé, je n’ai rien dit. C’est aujourd’hui, tant d’années après, que je voudrais le rattraper et le prendre contre moi. Je sais bien qu’il est trop tard, mais j’y reviens sans arrêt. Comme un cul-de-jatte qui a mal aux jambes, j’ai mal à mon père. C’est ça au fond notre histoire. Des gestes qui n’ont pas eu lieu. Des mots que j’ai négligé de dire.
Le narrateur trace le portrait de son père, et ressuscite, avec des mots justes et simples, les cartes postales nostalgiques d’un bonheur familial fragile. Il se lance à l’assaut de son enfance comme on gravit une montagne. Il se fait archéologue émotionnel de l’histoire paternelle, comme si les mots pouvaient pallier l’absence.
Hommage d’un fils à son père disparu, d’un enfant à ses parents, le roman de Pierre Charras est bouleversant.
Tête en l’air j’avais oublié le dernier !
1 – A
2 – B
3 – A (encore lui ?)
4 – G
5 – E
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L’ardoise est « bonne », Martine…
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Bien après mon détour en corse, voilà la suite
1 – A
2 – B
3 – A (encore lui ?)
4 – G
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Et là, ce soir, tu t’es prise pour Carl Norac :
https://www.lecteurs.com/livre/tete-en-lair/2173960
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4 – G
5 – E
2 -B
1 – H
3 – C
et là j’avoue que mes recherches n’ont pas été faciles et je ne serai pas la winneuse du jour mais tant pis.. Je repars vers mes petites souris qui dessinent des princesses.
bises
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Tu es fâchée avec Guillaume aujourd’hui ?
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j’avoue que je préfère Eluard… 2/5 je ne suis quand même pas mécontente..
bises
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les persiennes vert perroquet me font penser au perroquet de flaubert, mais comme il n’est pas dans la liste officielle, je dois être à côté de la plaque.
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La plaque d’entrée de la maison de Flaubert, tu veux dire ?
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il y a une plaque vert perroquet à l’entrée de la maison du Gustave ? à Croisset ?
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Mais bien sûr 😉 Mais les persiennes sont bleues comme une orange !
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1 – a
5 – e
Et entre les deux, dans d’effroyables jardins, Jacques Villeret songe à ses amours décomposées par un perroquet vert qui n’en fait qu’à sa tête, à travers les persiennes.
😉
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Ah ces perroquets ! C’est pas possible ça !
En fait, c’est un peu comme les éléphants ! Mais en plus vert.
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Guten morgen 🙂
1 – Les jours s’en vont, je demeure de Pierre Bergé – Guillaume Apollinaire
2 – Mes amours décomposés de Gabriel Matzneff – Baudelaire
3 – Effroyables jardins de Michel Quint- Guillaume Apollinaire
4 – Des persiennes vert perroquet de Jacques Tournier – Stendhal
5 – Bonne nuit, doux prince de Pierre Charras – Shakespeare
Ce qui avec les titres d’hier nous donne :
Adieu, vive clarté ! Les jours s’en vont, je demeure loin de mes amours décomposés. Dans les effroyables jardins, je suis assis devant les persiennes perroquet, et je murmure « bonne nuit doux prince »
Quoi ? L’Éternité ? La mort viendra et elle aura tes yeux, alors de mon amour blessée j’inventerai un colloque sentimental ….
Tchüss 🙂
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gut gemacht, Val ! Gute nacht ! Bis morgen ! (heu… merci g**gle… huit ans d’apprentissage de l’allemand n’ont laissé aucune trace)
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Alors, sans faire appel à Go…le, voici des propositions :
1)h 2)a 3)b 4)g 5) e
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Charles et Guillaume sont fort maris d’avoir été confondus avec d’autres 😦
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