
C’est Aifelle/Le Goût des Livres qui m’a lancée sur la piste de Guillaume Siaudeau en présentant un recueil poétique au titre prometteur : « Inauguration de l’ennui« . C’est ainsi que j’ai découvert toute une bibliographie romanesque qui m’a fait de l’œil. J’ai commencé par ce titre, dont je vous livre l’incipit.
* Petite précision : le narrateur est un homme
Jusqu’à dimanche (le 25) nous avons, pour gamberger sur les premières phrases de ce court roman que je vous présenterai le mercredi suivant (le 28), ainsi que son auteur.
Merci de respecter la règle du jeu en, notamment, restant dans la concision (pas plus de 100 mots dans vos propositions).
Julien Hirt/Le Fictiologue – Valentyne/La Jument Verte – Lydia/Mes Promenades Culturelles – Laurence/Palette d’expressions – Carnets Paresseux – PatchCath – André/CeMondeBlog – Anne de Louvain-la-Neuve – Martine/Écri’Turbulente – JoBougon/L’impermanence n’est pas un rêve –
Mon popotin daigna s’extraire de sa belle alliance divanaise afin que ma curiosité puisse atteindre l’appareil d’où émanait cette si charmante sonnerie. Un interlocuteur s’annonçant de la sorte ne méritait pas de rester sans réponse. Toutes réflexions faites, les pieds et les mains s’avéraient légers en comparaison.
Ce fut d’abord un son de cloche qui résonna au bout du fil. Puis un meuglement puissant, et enfin, un voix perchée sur deux sons de croches trop hautes articula audiblement ceci :
– Les vaches, mon bon Guillaume, je vous les envoie à quelle heure ?
Interloqué, mon cerveau chercha en une fraction de seconde quel était le rapport entre la sirène et les vaches…
J'aimeJ'aime
Bonjour Martine. Voici ma contribution minuscule (44 mots).
J’ai divorcé par consentement mutuel et momentané de mon sofa glouton pour trainer mes guibolles jusqu’au guéridon encombré. La sonnerie se faisait plus proche et après quelques fouilles paléolithiques, j’ai saisi le cornet pour rencontrer la voix qui m’était à présent familière. Ce qu’elle murmura à mon oreille frémissante ?
J'aimeAimé par 1 personne
Une petite contribution à ce jeu. Et merci …
Une pluie tiède et légère estompait quelque peu les sons; la sonnerie du téléphone s’en trouvait comme assourdie. Mon premier mouvement fut de fermer les yeux, de me laisser bercer. Mais au bout de quelques longs instants de paresse, l’insistance de la sonnerie eut raison de ma torpeur. Lentement, comme sans y penser, j’allongeai un bras nonchalant, manquant de peu l’appareil posé juste hors de ma portée. C’est alors qu’il se tut. Ou plutôt qu’il cessa de sonner pour m’interpeller directement, d’une petite voix timide dont je devinai vite que c’était celle de ma conscience.
105 mots
J'aimeAimé par 1 personne
Voilà Martine, ça me ferait du bien de rester dans mon canapé un long moment, et j’ai pensé qu’il arrive souvent ce qui suit, alors ce sera mon texte de 115mots (je te jure que j’ai réduit et re-réduit):
« C’était une colombe qui avait l’air réjoui de m’entendre :
– Hello Tonton, c’est Swan, j’espère que tout va bien pour toi; dis, je me suis inscrite pour une randonnée près de chez toi pour ce weekend et je pensais que tu pourrais m’héberger pour au moins deux nuits dans ta chambre rose que tu m’as déjà proposée maintes fois; tu n’auras rien à préparer, j’ai mon sac de couchage et j’apporterai le repas demain soir, oui tu verras, je me débrouille très bien maintenant, j’apporterai quelque chose de bon et sympa; j’arriverai au train de 18 heures et passerai par le chemin des alouettes pour arriver plus vite, je te remercie, ça fait énormément plaisir de te voir… » 😉
J'aimeAimé par 1 personne
le drelin drelin persista un moment, puis probablement découragé par mon apathie, s’arrêta. Un silence, puis le pouic-pouic du répondeur fit entendre son pouic-pouic caractéristique. Je souris ; j’avais choisi ce pouic-pouic parmi la centaine de sons disponibles parce qu’il m’évoquait le coq de Cynthia Monestier.
Bien. Pouic-Pouic, donc. Ne me restait plus qu’à trouver mon téléphone et à écouter le message.
C’est alors qu’un doute me pris : cette sonnerie qui s’était tue, était-ce bien celle de mon téléphone ? N’aurait-on pas plutôt dit, assourdie, celle de celui de ma voisine ?
J'aimeAimé par 1 personne
80 mots pour mon retour ! 🙂
Tout de suite s’est posé la question de savoir si je devais me lever et par conséquent quitter le canapé. J’ai tenté un léger geste aussitôt réprouvé par mon postérieur. La sonnerie allait pourtant crescendo dans son entêtement et me poussait à user d’une impulsion que je n’avais pas. Qui plus est, la chaleur montante de cette matinée d’été n’encourageait pas le moindre mouvement. Au diable, le téléphone, il finirait bien par se taire. Je rêvais déjà d’un thé glacé…
Bonne journée Martine !
J'aimeAimé par 1 personne
Voici ma contribution :
« C’était une amie qui me proposait de partir avec elle à l’aventure. À l’aventure… mais quelle idée ! Quitter mon canapé ? Non, jamais ! «
J'aimeAimé par 1 personne
Je comptai les sonneries : 1, 2, 3 …12. Puis le silence …. 30 petites secondes de silence intense qui me ravirent. Puis la sonnerie, cette fois lancinante et persistante et non plus douce et inoffensive, recommença …La personne qui était au bout du fil avait réellement envie de me joindre. Je décidai mon postérieur et moi même à me lever à la treizième sonnerie. Superstition ?
59 mots 🙂
J'aimeJ'aime
Ah ah ! Les corbacs sont arrivés jusqu’ici !
😉
J'aimeAimé par 1 personne
signe que les renards ne devraient plus tarder !
krik krok !
J'aimeAimé par 2 personnes
Écékiki apporte le clacos ?
J'aimeAimé par 1 personne
La laiterie coop de Perrine étant en grève, le clacos viendra tout seul !
J'aimeAimé par 1 personne
Yé krik ! Yé Krak !
J'aimeAimé par 2 personnes
Allez, me dis-je. Je m’en fiche, larguons tout ça, juste quelques instants. Derrière un arrosoir, je récupérai mes chaussures de sport. Et hop, c’était parti pour un petit footing – oui je savais bien que personne ne disait plus « footing ». Objectif : respirer l’air, apercevoir le soleil, faire peur aux oiseaux, me sentir un petit peu plus vivant. Sauf que courir, quand on n’a pas l’habitude, c’est dur. Les poumons en feu, avant d’être arrivé au prochain carrefour, je faisais déjà demi-tour. Raté.
(84 mots)
J'aimeJ'aime