
Je ne pense à rien,
et cette chose centrale, qui n’est rien,
m’est agréable comme l’air de la nuit,
frais en contraste avec le jour caniculaire.Je ne pense à rien, et que c’est bon !
Ne penser à rien,
c’est avoir une âme à soi et intégrale.
Ne penser à rien,
c’est vivre intimement
le flux et le reflux de la vie…
Je ne pense à rien.C’est comme si je m’étais appuyé
dans une fausse posture.
Un mal aux reins, ou d’un côté des reins,
mon âme a la bouche amère :
c’est que, tout bien compté,
je ne pense à rien,
mais vraiment à rien,
à rien…
Fernando Pessoa, Poesias de Alvaro de Campos,
Traduit du portugais par Armand Guibert,
Mon anthologie poétique (Logo cliquable)
Hier, je suis tombée sur un poème de Pessoa dans le 1 « Insomnies ». Aujourd’hui c’est chez toi. J’en conclus qu’il est urgent que je lise Pessoa 🙂 Bon dimanche.
J'aimeAimé par 1 personne
Excellente conclusion… 😀 Bon dimanche aussi ; heureusement que tu as mis du soleil sur ton blog ce matin ; ici, il fait cruellement défaut !
PS – C’est Le 1 qui m’a soufflé l’idée de mettre Fernando Pessoa à l’honneur 😉
J'aimeJ'aime
c’est qui le 1 ??
J'aimeAimé par 2 personnes
https://le1hebdo.fr/
Regarde ! C’est un hebdo très chouette ❤
J'aimeAimé par 1 personne