
Que vous inspirent les premières phrases du roman de Sorj Chalandon « Le petit Bonzi » ? Proposez une suite, en cinq phrases maximum (± 100 mots), que vous déposerez ici, en commentaire de ce billet. Vos contributions seront « compilées » et formeront un texte que vous pourrez lire mercredi prochain, en même temps que vous pourrez découvrir davantage de ce livre et de son auteur.
La collecte est terminée ! Merci de vos participations, à mercredi pour la lecture, à jeudi pour la découverte d’un nouvel incipit.
La règle du jeu est ici
Julien Hirt/Le Fictiologue, Anne de Louvain-la-Neuve, Patchcath , Lydia/Mes Promenades Culturelles, Valentyne/La Jument Verte, Isabelle/Les Lectures d’Asphodèle, Jacou/Les mots autographes, Cléa Cassia/M.E.A.N.D.R.E.S, Laurence Délis/Palette d’expressions, Carnets Paresseux, Jean-Loup Wastrat.
C’est en mars 1964 que Jacques a mangé de l’herbe pour la première fois. Il en avait mangé avant, bien avant, beaucoup et des jours durant, mais la première fois qu’il a mangé de l’herbe et qu’il a guéri c’est en mars 1964, c’était le soir et il avait plu.
– C’était quand déjà, la première fois que tu as mangé de l’herbe et que tu as guéri ? lui a demandé Bonzi.
– C’est en mars, c’était le soir et il avait plu, lui a répondu Jacques.
C’était le soir. Il avait plu.
Sorj Chalandon, Le petit Bonzi
Il avait plu. C’était le soir. L’herbe était humide. Elle avait un gout de nuit, enfin, de crépuscule, d’ombre. C’était sans doute ça qui l’avait guéri. Les autres herbes, il les avait mangé dans la journée. Ou séchées.
ça colle ? ou faut que je renvoie le lapin blanc chercher de l’herbe fraiche au jardin ??!
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Nickel 😀
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Bonjour
Voici ma participation.
« Un semblant de liberté, avait coulé dans ses veines; c’était comme ce soleil, qu’il voyait pour la première fois, mais qui avait trop vite disparu. Depuis, chaque nouvelle aurore et ses timides rayons lui redonnaient couleur d’espoir. Mais les jours passaient si vite, et il ne pleuvait plus, ou beaucoup trop. »
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Dis-moi… ne t’aurais-je pas, une fois de plus oubliée ??? Je ne vois ta participation que maintenant !!!
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Jacques s’en rappelait comme si c’était hier. C’était en mars. Un soir mouillé : il avait plu. Il avait mangé de l’herbe et il avait guéri. Guéri de la vie, guéri des souci. L’herbe n’avait pas le même gout que les fois précédentes, était-ce parce qu’il avait plu ? Cette herbe l’avait sauvé. Ou tué, il ne savait plus tellement. Était-ce réellement différent ?
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Bon, à l’inverse de Valentyne j’ai fait court (ça compense) 🙂
Oui, il avait plu et le soir était tombé assez vite, presque en même temps que la pluie, se rappelle-t-il, et il s’était étonné d’apercevoir dans le ciel nocturne les étoiles à travers l’ondée. L’herbe sentait le printemps, l’ivresse de la renaissance et son goût n’avait jamais ressemblé à ça auparavant. C’était une saveur particulière, enveloppée de gouttes de pluie où se reflétaient les constellations.
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Bon j’ai un peu dépassé je crois 120 mots 🙂
Sinon tu le recommandes ce livre , parce que le quatrième mur du même auteur m’a déprimée pendant un moment, donc j’hésite
Mais cet extrait me plait beaucoup
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C’est le 1er roman de Sorj Chalandon. Et bien que ce ne soit pas expressément évoqué, il est plus ou moins autobiographique. Il est beaucoup moins « déprimant » que les suivants ; je l’aime beaucoup.
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Jacques ne savait pas s’il avait guéri de ce repas d’herbe parce que l’on était en mars, que c’était le soir ou parce qu’il avait plu…
Alors il avait recommencé à manger de l’herbe en avril (il pleuvait encore) , et il n’avait pas été malade. Alors il avait mangé de l’herbe en mai (il ne pleuvait plus) et il n’avait pas été malade.
Jacques se rendit à l’éviter en juin il pouvait manger de l’herbe sans tomber malade qu’il pleuve ou qu’il vente.
Mais il préférait quand il avait plu , le côté tendre de l’herbe peut être….et le soir pour n’être vu de personne.
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Se rendit a l’évidence
(Mon téléphone fait des siennes)
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« – Dites, les enfants, vous allez répéter ça longtemps ? Non, on ne mange pas de l’herbe ! Jacques, veux-tu bien arrêter de raconter n’importe quoi ! »
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C’était le soir. Il avait plu.
Parmi les plaques de neige fondues une herbe toute jeune, des lancettes vertes, toutes tendres. J’en ai arraché une poignée, je l’ai mise en bouche et je l’ai mâchée lentement, en salivant un jus végétal, archaïque et nourricier.
Le soleil froid se retirait derrière l’armée des bois nus.
Ça a duré, duré !
Et pendant tout ce temps-là, Bonzi, j’ai pas pensé à ma famille de salauds.
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Cinq phrases maximum (± 100 mots)
Tu ne peux pas « réduire un peu ton texte » ? Il va être inexploitable !
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Bonjour ma Belle.
Voici les mots de mon délire:
« C’est en mars dernier que Bonzette m’a fait fumer de l’herbe pour la première fois. Elle m’a avoué plus tard qu’elle en avait fumé bien avant moi, beaucoup et des jours durant et qu’elle avait aimé, mais c’était la première fois pour moi, et j’ai été malade. Très malade. Elle avait disparu soudain, honteuse sans doute, sans que je sache qui elle était vraiment. J’ai vomi. Et j’ai senti sa présence tout à coup, sans la voir. D’ailleurs, c’est seulement quand je crus que mes idées étaient à nouveau claires que je l’ai vue. Je voyais Bonzette pour la première fois. Elle était belle, c’est tout. Rien d’extraordinaire. Ni gracieuse, ni magnifique, mais elle me plaisait bien: elle me souriait. Je ne savais bien très bien où j’étais, ni qui elle était, quand elle m’a posé cette question :
– C’était vraiment la première fois que tu fumais de l’herbe ?
– C’est en effet la première fois, et la dernière aussi.
J’ai tourné lentement mon regard vers la fenêtre, la tête me tournait, c’était le soir et il pleuvait. »
Merci Martine
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Il me semble y apercevoir comme un parfum d’anadiplose… Bon, je t’envoie ma contribution.
Jacques s’était gratté la tête puis avait arrêté son mouvement en l’air comme s’il avait aperçu une idée flottante.
– Pourquoi as-tu finalement été guéri ? murmura tout bas Bonzi.
– Pourquoi j’ai été guéri ? Je ne saurais dire… une circonstance différente, une conjonction des planètes, une herbe plus verte ici qu’ailleurs ? va savoir…
– Va savoir, va savoir, moi je pense, articula Bonzi. Cette herbe-là c’était une variante de l’autre. Mais on ne peut rien dire sans savoir. Et puis, c’était une maladie pas commune que t’avais ramassée. Tu crois que le ragondin des champs y était pour quelque chose ?
– Le ragondin des champs ? Faut voir. Y avait la loutre du puits aussi et puis le castor sénéchal. Ces trois là, ils formaient comme un trio de la garde des prés, non ?
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Pfff, pas facile ! C’est pour ça que tu nous as laissé jusqu’au mois prochain ? 😀
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Oups… j’ai déjà tourné la page de novembre… Ce doit être la faute de Carnets Paresseux ( https://carnetsparesseux.wordpress.com/2017/11/08/bonhomme-novembre/). 🤣
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Si je peux me permettre de m’immiscer dans la conversation. Je crois que vous avez envie de passer ce mois de novembre…
J’avais vu pour la rubrique puzzl’Art et le tableau Ensor dans les commentaires.
« Ben oui, Une soirée Mac’Abre, ce 31 novembre » :-))
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En effet ! Mais d’une manière générale j’ai un problème avec les dates et les mois ! 😂
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Des fois, faut dire, la vie, c’est pas rigolo. Il y a des jours, oui, quand même, où c’est football, ciel bleu, fête foraine. Mais il y en a beaucoup, des jours, où c’est plutôt la consternation, les larmes qui coulent et des écorchures aux genoux.
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