
J’avais posé la question, la semaine dernière, de savoir s’il était plus intéressant (ou non) de préciser la source de l’incipit. Voici les résultats du sondage.
La collecte est terminée ! À moi, maintenant, de tricoter, combiner, entrelacer, ourdir, tisser avec les phrases de vos imaginaires le récit de notre écriture collective. En tout cas, merci de vos participations : c’est un vrai régal !
La moisson a été bonne, cette semaine, avec NEUF PROPOSITIONS : celles de Julien/Le Fictiologue, Lydia/Mes promenades Culturelles, Carnets Paresseux, Laurence Délis/Palette d’expression, Cléa Cassia/M.É.A.N.D.R.E.S, Syl/Thé, Lectures et Macarons, Valentyne/La Jument Verte, Laurence, Asphodèle/Les lectures d’Asphodèle.
La règle du jeu est ici (Quelques précisions ont été apportées, si vous souhaitez en prendre connaissance)
Le jour n’est pas encore levé et ce que l’on aperçoit tout d’abord au loin sur la lande est une étrange silhouette à deux têtes et huit membres dont la moitié semble inerte. Plus dense que la nuit elle-même, et comme évoluant en transparence derrière ce voile d’obscurité. La paupière fronce à cette apparition. Doit-on s’y fier ? On se demande. On doute.
Marcus Malte, Le Garçon
Je passe mon tour cette fois-ci. J’ai lu tes règles pour les 100 mots…j’espère que les autres les liront aussi !
J’ai adoré Le Garçon…offert par Asphodèle…quel livre et quelle écriture, il est fort le bougre de Marcus !!
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Ha miracle ! J’ai trouvé le chemin pour participer et même si le Garçon est encore frais dans ma mémoire, je vais bifurquer et te proposer ces 5 phrases :
« Tout ce que la nuit laisse filtrer dans ses doigts d’ombres étranges est un signal qui engendre les rêves les plus fous. Assise sur la dune, le visage fouetté par les oyats et des vagues sableuses portées par le vent, je guettais le bateau qui devait croiser dans la baie cette nuit. Je savais que la nuit serait longue et mon attente impatiente.
Mais que venait donc faire ici, à cet endroit précis, ce couple macabre et qui était cette partie inerte du jeune homme qu’il serrait contre lui avec la force du désespoir, comme on étreint une fois dans sa vie l’être que l’on a le plus aimé au monde….? »
Asphodèle.
Bisous ma Tine♥
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Je bloque, cette semaine, j’ai encore le texte de Marcus Malte présent à l’esprit, et je ne vois pas dans quelle direction partir… mais je vous rejoins la semaine prochaine !
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Dommage 😦
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On se dit que l’on a trop forcé sur la gueuse. Et prudemment, mais en chaloupant on s’éloigne de cette vision. On ne sait jamais quel esprit peut hanter cet endroit désolé.
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Le cheval marche d’un pas ample et rapide, il fait comme attention à son précieux fardeau, inanimé. Une rivière de sang coagulé descend le long de son encolure. Le cavalier respire à peine, la tête posée sur la crinière les membres flasques et sans force.
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Bientôt la nuit du sabbat réveillera la bête. La créature dansera de tous ses membres et appellera les novices à la suivre. Les bruyères s’enflammeront, les tambourins cadenceront chaque pas qui s’enfonceront dans la terre encore meuble. Le vin s’infiltrera dans les gorges et les veines charrieront le sang noir des sorcières. La fête ne fera que commencer.
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Le jour n’est pas encore levé et ce que l’on aperçoit tout d’abord au loin sur la lande est une étrange silhouette à deux têtes et huit membres dont la moitié semble inerte. Plus dense que la nuit elle-même, et comme évoluant en transparence derrière ce voile d’obscurité. La paupière fronce à cette apparition. Doit-on s’y fier ? On se demande. On doute.
L’esprit critique nous ramène à la raison : impossible de croire ce que l’on voit ici. N’est-on pas dans la réalité ?
On plisse un peu plus les yeux, attendant les rayons du soleil qui ne devraient plus tarder pour tirer cette vision au clair. Quand la lumière se fait, alors le voile se lève : c’est un corps qui en soutient un autre, inanimé, et qui le fait avancer comme il le peut, à travers les bruyères, vers une destination inconnue.
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(j’ai oublié d’effacer le vrai incipit avant de publier mon commentaire !)
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😂😂😂
Pas grave, je m’en charge 😀 Merci de ta participation 😀
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😊
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Voilà ma contribution pour cette semaine. Je t’ai déjà dit que j’adorais ce jeu ? 🙂
Peut-être a-t-on trop abusé des verres de cognac la veille au soir ? Il faut dire que le froid humide de novembre a tendance à renforcer cette conviction vieille comme le monde que tous les bienfaits d’un verre pris, c’est vivre un peu mieux. A présent, l’étrange apparition parait s’animer d’une existence propre, la silhouette bouge un peu, elle bascule l’une de ses têtes comme si elle réfléchissait à sa présence sur ce bout de terre siliceux, où l’humidité se mêle au tapis herbeux de la lande. Si le jour décide à se lever peut-être y verra-t-on l’ombre de la nuit, elle-même se métamorphoser.
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Faut-il en croire ses yeux ? On doute. Voit-on bien ce qu’on voit ? On se demande. Voit-on bien ce convoi ? Mais quel est cet écho là ? Faut-il croire ses oreilles ? « Mec, elle essaie tes cols, là ? » Doit-on s’y fier ?
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j’y songe, je prends un café et je reviens dire quoi 🙂
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Un café chez M. Verlaine? 🙂
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😀 Bien vu ❤
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ou alors, un thé au miel avec trois petites cuillères apeurées ?
🙂
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« Puis les yeux font une mise au point. Serait-ce un nouvel épouvantail ? Non, il semble avancer. Mais quelle est cette curieuse bête ? »
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On se remémore tous ces vieux contes abominables dont on nous a bercés enfant et auxquels on faisait semblant de croire. Toute cette fiche sorcellerie, ces secrets chuchotés devant l’âtre nous ont tordu les pensées, semble-t-il. Voilà que le cauchemar s’insinue derrière nos pupilles et nous empêche d’y voir clair.
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*fichue pas fiche, désolé.
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