
La collecte est terminée !
Aujourd’hui, 22 octobre, à 20 h, 10 incipitographes ont participé à l’atelier d’écriture de la semaine #42 :
Valentyne/La Jument Verte
Laurence Delis/Couleurs sous Latitude
Jacou/Les Mots Autographes
Julien Hirt/Le Fictiologue
Carnets Paresseux
Kathel/Lettres exprès
Anne de Louvain-la-Neuve
Mind The Gap
Lydia/Mes Promenades Culturelles
Laurence
La règle du jeu est ici (Quelques précisions ont été apportées, si vous souhaitez en prendre connaissance)
Je rêve rarement. Quand cela se produit, je me réveille en sursaut, baignée de sueur. Alors je me rallonge, j’attends que mon cœur cesse de battre la chamade, puis je médite sur le pouvoir magique, irrésistible de la nuit. Dans mon enfance, dans ma jeunesse, je n’avais pas de rêves, ni de bons ni de mauvais. À présent, c’est l’âge qui charrie sans relâche les alluvions du passé en une masse de plus en plus compacte, horreur dense d’autant plus alarmante qu’elle est plus étouffante, plus tragique que ce que j’ai jamais vécu.
Magda Szabó, La Porte
Ces rêves me poursuivaient dès les premières minutes de réveil. Je ne savais ce que je payais ainsi, mais mon inconscient si, visiblement . Il ne me restait plus qu’à aller vomir pour me débarrasser des derniers miasmes. Vu mon état physique tout cela ne durerait plus très longtemps. Bizarrement cela me rassurait.
( difficile à poursuivre cet incipit… )
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Et pourtant, tu verras mercredi, c’est génial !
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Heureusement que tu as rappelé le délai, j’allais encore passer à travers.
Voici ma proposition :
« Ces alluvions se transforment en une boue collante, une lie tenace qui m’envahit le cerveau et me rappelle ce que je voudrais oublier. »
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Voici mes élucubrations du samedi après-midi…
Ai-je réellement vécu, d’ailleurs ? Parfois, j’ai l’impression que la vie réelle a lieu au cœur du sommeil et que les jours ne sont qu’une longue succession de rêves identiques les uns aux autres, à quelques variations près. Aujourd’hui, par exemple, la matinée commence de manière poisseuse, par un brouillard tenace et une tasse de café renversée.
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Voici pour l’incipit chère Martine (grâce au Dodo ! et à ton rappel, mille mercis)
Tu sais, ma douce, j’ai appris à faire avec ou plutôt contre. Mon sommeil s’est réduit comme peau de chagrin, oui oui, tu connais cette peau d’âne qui est devenue peau de mon âme, translucide et fragile telle l’aile d’un papillon. Je demeure en compagne des vivants, c’est plus agréable et plus sain pour mon vieux cœur. La fréquentations des fantômes n’est ni bonne pour eux (que je chasse sans merci) ni bonne pour moi. Alors, je te lis durant ces heures qu’on dit perdues, et avec joie, je te réponds en buvant de ce thé que tu m’a envoyé, aux parfums de terre et d’harmonie fleurie, et les heures filent oublieuses du nocturne et de ses vapeurs délétères. Et je m’envole vers toi, ma fille perdue.
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Et plus le temps passe, plus je dois renoncer à ce vieux rêve. J’ai toujours voulu écrire un roman qui raconterait l’histoire d’un jeune homme qui aurait la faculté de choisir et programmer ses rêves, pour enfin vivre vraiment mais en rêve. Il n’aurait pas assez de temps pour vivre, enfin rêver et serait contraint de neplus faire que dormir, pour espérer rêver ce qu’il a choisit. Ce rêve ne me tient même plus éveillé…
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bon, alors cette fois ci, du raisonnable :
Chaque rêve est une masse compacte et confuse : le gout de la craie de l’école s’amalgame avec ma première cuite au beaujolais nouveau [banane fraise] ; mon premier jour de caserne, avec la veille de mes noces. Un poète dirait quelque chose comme « les écumes de la mémoire s’entremêlent » ; je ne suis pas poète. Je constate juste que tous les fils de la mémoire s’entortillent, s’emberlificotant en un gros écheveau de retour.
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Du raisonnable ? Mais ne l’es-tu pas toujours ?
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Aprés lecture de la régle du jeu 5 phrases
Elle était là abandonnée sur son lit défait comme après une scène d’amour passionnée qui se serait déroulée dans son inconscience, après laquelle elle dormait enfin.
Nous avions rendez-vous et elle m’avait dit que si elle ne répondait pas je pourrais entrer car parfois elle n’entendait pas la sonnette du fond du jardin, on ne ferme pas toujours à clé à la campagne.
Visiblement elle avait eu une insomnie violente, à ce point et d’après ce que je connaissais de son existence, de ses rapports avec la gent masculine, j’ai pensé « violante » sans mème me le dire à moi-mème…Sa chemise de nuit était remontée au dessus de la taille et dans la position que son corps avait prise elle évoquait la célèbre peinture dont je compris le titre soudainement, là.
Je tirais à fond la porte de la chambre sans bruit, sans la fermer entièrement ce qui aurait fait du bruit, du reste je le fis avec lenteur pour ne pas non plus provoquer de courant d’air frais sur sa peau dénudée et probablement humide donc sensible qui aurait réveillée cette femme à la conversation agréable.
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non ben supprime ça aussi si ça ne te convient pas. je le publierais sur DPS si tu le valides, sinon, ben c’est la vie hein, moi ça m’est égal.
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La nuit, mes actes passés et surtout mes manquements viennent se déposer le long des berges de ma conscience. Pourquoi n’ai je pas suivi ce bras de la rivière quand il était encore temps ? Le petit ruisseau de montagne dans son lit de galets me semblait alors beaucoup plus séduisant que la large rivière d’où je voyais passer les péniches ? Sans doute … Pourquoi faut il se rendre compte si tard que l’on s’est trompée d’embarcation ?
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Elle était là abandonnée sur son lit défait comme après une scène d’amour passionnée. Et d’ailleurs c’en était une qui s’était déroulée dans son inconscience, non ? Elle dormait enfin.
Je suis le plombier, plombier chauffagiste, nous avions rendez-vous et elle m’avait dit que si elle ne répondait pas je pourrais entrer car parfois elle n’entendait pas la sonnette du fond du jardin. On ne ferme pas toujours à clé à la campagne.
Visiblement elle avait eu une insomnie violente, à ce point et d’après ce que je connaissais de son existence, de ses rapports avec la gent masculine, j’ai pensé « violante » sans mème me le dire à moi-mème…Sa chemise de nuit était remontée au dessus de la taille et dans la position que son corps avait prise elle évoquait la célèbre peinture dont je compris le titre soudainement, là.
Je tirais à fond la porte de la chambre sans bruit, sans la fermer entièrement ce qui aurait fait du bruit, du reste je le fis avec lenteur pour ne pas non plus provoquer de courant d’air frais sur sa peau dénudée et probablement humide donc sensible. J’aimais bien cette femme à la conversation agréable, plus agée que moi, plus folle aussi ; de cette folie particulière qu’on retrouve souvent chez … les autres sont des mystères et le resteront tant qu’on voudra les aimer bien encore.
Elle dormait et me paierait plus tard. Je me dirigeais vers sa chaudière pour la révision annuelle que j’effectuais sans bruit ce qui n’empêcha pas qu’elle se réveilla et que nous puissions prendre un café ensemble avant qu’elle me paya avec le liquide qu’elle avait préparé exprès, avec un sourire entendu.
Je ne dis rien, à quoi bon ? La plomberie et la psychanalyse ont des points communs, mais j’avais choisi un métier honnête, ou presque.
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a supprimer donc
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Alors là je bloque 😦
ne pas rêver, c’est tellement un truc que je n’imagine pas… va falloir que je me creuse le ciboulot ; bon, une petite sieste et on verra ensuite 🙂
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Et hop, quelques instants tranquilles alors j’en ai profité ! 🙂 Bonne journée Martine !
L’ascendance est forte, d’une emprise que j’estime fatale. Est-ce parce que les nuits sont plus courtes, que le temps ne compte plus la même influence que lors de ma jeunesse ? Je voudrais repousser l’angoisse, la maintenir loin dans l’insouciance de l’enfance, balayer d’un geste large le drame des nuits lorsque les rêves m’enracinent à elles. Le passé, tout à coup, maîtrise le présent et peu importe qu’il s’agisse de rêves. Leur réalité m’asphyxie. Je déteste cette faiblesse soudaine qui me rend vulnérable, d’une fragilité inconcevable.
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Bonjour
Ma participation
« Masques en sarabande, grimacent à la figure de la lune, nuages menaçants et glacials; alors me saisit une étrange folie. Je me vois, figure tragédienne, partagée entre pleurs et sourires, tour à tour, croquant la pomme à pleines dents, crachant du venin, ou bien, galipettes en éclats de rires, chutes hallucinantes en un tourbillon sans fin. Je deviens danseuse étoile, en équilibre sur un fil, les applaudissements deviennent croassements, ailes noires froissant l’éclat lunaire…
A bientôt
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J’adore « La Porte » ! Un livre qui m’a transporté comme je pense déjà te l’avoir dit mais je radote un peu et surtout j’oublie à qui je dis quoi ! Peu importe. Je tâcherai de répondre à cet incipit. Je n’ai plus de visites qui parasitent le cours normal de mes lectures de blogs. Je te souhaite une belle journée ensoleillée, chère Ecrevisse.
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oui, le retour d’anne-de-louvain-la-neuve !! et un doublet « incipit/agenda » ?
chiche ?
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Parfois les rêves laissent sur moi leur empreinte bien après la nuit. J’emporte leur odeur mélancolique dans le grain de ma peau, du matin au soir, comme une marque dont je ne peux me défaire. Tout le monde peut sentir mes angoisses nocturnes – en tout cas c’est mon impression.
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