
À la faveur de la nuit
Se glisser dans ton ombre à la faveur de la nuit.
Suivre tes pas, ton ombre à la fenêtre.
Cette ombre à la fenêtre c’est toi, ce n’est pas une autre, c’est toi.
N’ouvre pas cette fenêtre derrière les rideaux de laquelle tu bouges.
Ferme les yeux.
Je voudrais les fermer avec mes lèvres.
Mais la fenêtre s’ouvre et le vent, le vent qui balance bizarrement la flamme et le drapeau entoure ma fuite de son manteau.
La fenêtre s’ouvre : ce n’est pas toi.
Je le savais bien.
Robert Desnos, À la mystérieuse, 1926
Un poème qui me met en condition ! Et le livre va me permettre de m’intégrer plus facilement dans sa poésie.
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Non, Sylvie, pas dans sa poésie ! Le roman n’est émaillé que de très courtes citations. Mais il s’agit, dans ce livre, de l’histoire de la vie de Robert Desnos. De sa vie au coeur du surréalisme, de sa vie politique, de sa vie sentimentale, de ses engagements qui l’ont conduits à la mort en camp de concentration.
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Très beau poème de Desnos, qui revient fort dans l’actualité en ce moment, merci Gaëlle Nohant 🙂
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Je suis plongée dans le roman de Gaëlle Nohant et c’est un véritable voyage dans le surréalisme !
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