
Ce que je voulais toujours avec toi, c’est partir
et que la terre recommence
sous un autre jour, avec une herbe encore nubile,
un soleil qui n’appuie pas trop
sur le cœur et puis du bleu tout autour comme
un chagrin qui se serait lavé
les yeux dans un reste d’enfance, et que le temps
s’arrête comme quand tout
allait de soi, tout, quand partir n’était encore
qu’une autre façon de rester
comme l’eau dans la rivière, les mots dans le poème
et moi, toujours en partance
entre l’encre et les étoiles, à rebrousser sans fin
le chemin de tes larmes
Guy Goffette, Petits riens pour jours absolus
©Gallimard, mai 2016
Oh ! Quelle surprise de te retrouver ici, Martine !
J’aime beaucoup la poésie de Guy Goffette. En voici un que j’ai découvert il y a quelques années, dans le métro :
« Sans parler les enfants savent
penchés sur la terre ouverte
qu’ils portent en eux un autre monde
Le temps n’est pas encore venu
de sa naissance
Ils sont patients
L’éboulement des châteaux
est dans l’ordre du projet
Le grain de sable travaille
l’immense immobile ».
– Guy Goffette, Solo d’ombres, Editions Ipomée, 1983
Gros bisous tendres.
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Ah ?
Ah mais oui !
En tout cas, belles retrouvailles !
Mais ???
Ah bon !!!
Merci pour ce Goffette que je ne connaissais pas !
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Comme tu aimes la poésie au moins autant que moi… rendez-vous tous les jeudis aussi :
– Dès le matin, un poème en puzzle à reconstituer
– Réponse le soir à 20 h
– Et le dimanche, une poésie
– Le jeudi, c’est « Œuvres d’art »…
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Un poète qui me touche à tous les coups, je ne connais pas ses derniers, un bonheur du soir… bisous♥
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J’espère que ce bonheur du soir… t’a accompagnée toute la nuit ❤
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J’aime toujours la poésie de Guy Goffette 🙂 Bon dimanche Martine.
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