Les jeudis, en alternance avec Le Cahier des Poésies d’Asphodèle, lisez ici un poème.
Nul n’a besoin de connaître et/ou d’aimer la poésie pour participer à ce jeu. Mais n’est-ce pas là l’occasion de la découvrir et de rencontrer ses auteurs ?
Aujourd'hui, je vous propose un poème de : Renée Vivien, extrait de Études et Préludes
À la femme aimée
Lorsque tu vins, à pas réfléchis, dans la brume,
Le ciel mêlait aux ors le cristal et l’airain.
Ton corps se devinait, ondoiement incertain,
Plus souple que la vague et plus frais que l’écume.
Le soir d’été semblait un rêve oriental
De rose et de santal.
Je tremblais. De longs lys religieux et blêmes
Se mouraient dans tes mains, comme des cierges froids.
Leurs parfums expirants s’échappaient de tes doigts
En le souffle pâmé des angoisses suprêmes.
De tes clairs vêtements s’exhalaient tour à tour
L’agonie et l’amour.
Je sentis frissonner sur mes lèvres muettes
La douceur et [le trouble] de ton premier baiser.
Sous tes pas, j’entendis les lyres se briser
En criant vers le ciel l’ennui fier des poètes
Parmi des flots de sons languissamment décrus,
Blonde, tu m’apparus.
Et l’esprit assoiffé d’éternel, d’impossible,
D’infini, je voulus moduler largement
Un hymne de magie et d’émerveillement.
Mais la strophe monta bégayante et pénible,
Reflet naïf, écho puéril, vol heurté,
Vers ta Divinité.
Renée Vivien, Etudes et préludes
Deux indices pour trouver le mot :
– Une citation : « La pensée du grand trou noir le mouillait d’une sueur froide et dressait ses cheveux d’horreur » (Émile Zola)
– au jeu « des chiffres et des lettres » : voyelle/consonne/consonne/consonne/voyelle/voyelle

Ici, vous pouvez découvrir cette poétesse
au 10 ème vers tu es sûre du « en » ?
Bon je ne réponds pas au quizz, la réponse est donnée maintes effroi 🙂
Bisous
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Affirmatif… « en », c’est ainsi…
bises ❤
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J’aimais mieux « trouble », mais bon, j’écrirai un autre poème avec un baiser troublant, na ! 😉
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Je t’attends…
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À la femme aimée
Lorsque tu vins, à pas réfléchis, dans la brume,
Le ciel mêlait aux ors le cristal et l’airain.
Ton corps se devinait, ondoiement incertain,
Plus souple que la vague et plus frais que l’écume.
Le soir d’été semblait un rêve oriental
De rose et de santal.
Je tremblais. De longs lys religieux et blêmes
Se mouraient dans tes mains, comme des cierges froids.
Leurs parfums expirants s’échappaient de tes doigts
En le souffle pâmé des angoisses suprêmes.
De tes clairs vêtements s’exhalaient tour à tour
L’agonie et l’amour.
Je sentis frissonner sur mes lèvres muettes
La douceur et l’effroi de ton premier baiser.
Sous tes pas, j’entendis les lyres se briser
En criant vers le ciel l’ennui fier des poètes
Parmi des flots de sons languissamment décrus,
Blonde, tu m’apparus.
Et l’esprit assoiffé d’éternel, d’impossible,
D’infini, je voulus moduler largement
Un hymne de magie et d’émerveillement.
Mais la strophe monta bégayante et pénible,
Reflet naïf, écho puéril, vol heurté,
Vers ta Divinité.
Renée Vivien, Etudes et préludes
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Je tenterais effroi, toutefois sans en être convaincue.
Amitiés
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Eh bien, Jacou, tu as bien fait de tenter 😀
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…la douceur et « L’EFFROI », avec le jeu des chiffres et des lettres c’était cadeau, 2 indices aujourd’hui, youpi ! 😆 J’adore ce jeu ! Je te l’ai déjà dit ? Pas grave, il faut dire et redire quand c’est bien ! Ce poème est très beau, très « orientaliste », avec un zeste de « romantisme », mouhaha !!! 😀 Bisous ma Tine !♥ 😆
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Bravo, Miss ! Quand une femme se déclare à une autre femme, le romantisme est – presque – de rigueur.
Ravie que tu aimes ce jeu ! C’est aussi une façon de faire connaître la poésie.
Des bisous, Belle ❤
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Je connais un peu la vie de Renée Vivien, saphique, romantique, gothique et inconsolable ! 😉 Tu sais bien que toutes les façons de faire connaître la poésie, je suis pour à 300% ! 😉 Bisous ma Tine♥
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Mais le mot apparaît !
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Non, Lydia… Le mot barré est celui qui remplace le mot… manquant 😀
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Ah pardon, j’ai cru qu’il y avait eu une fausse manip ! 😆
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Et alors ? Que proposes-tu ?
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Si je suis tes indices, je propose « effroi ». J’avais « peur » mais ça ne coïncide pas avec le 2ème indice.
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Oui, « effroi » Lydia !
Ce mot me fait une drôle d’impression dans un poème d’amour.
En tout cas, heureusement que je n’étais pas très loin de mon ordi, pour t’empêcher de te fourvoyer 😀
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Oui ! Merci ! 😉 Bises Martine !
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Ahhh! J’ai d’abord pensé à « émoi », « affres » puis « terreur » mais cela ne colle pas avec l’indice 🙂
Bisess Martine 🙂
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Eh ben alors, ma détective à la robe verte ? Avec affres et terreur, tu n’étais vraiment pas loin de la bonne réponse !
Bises, belle dame 😀
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L’effroi?
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Vouiiiiii 😀
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