

L’orage
La fenêtre
un trou vivant où l’éclair bat
Plein d’impatience
Le bruit a percé le silence
On ne sait plus si c’est la nuit
La maison tremble
Quel mystère
La voix qui chante va se taire
Nous étions plus près
Au-dessous
Celui qui cherche
Plus grand que ce qu’il cherche
Et c’est tout
Soi
Sous le ciel ouvert
Fendu
Un éclair où le souffle est resté
Suspendu.
Pierre Reverdy, Les Ardoises du toit, 1918,
in Plupart du temps, I, 1915-1922,
Gallimard, Collection Poésie, 1969,
Photographie de Romain Weber, chasseur d’orages (voir son site)
Très beau texte. Fendu, suspendu, une attente…
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Un de mes poètes « chouchous » alors forcément cet « orage » me parle très fort ! Hé bien ça a tonné dans le Beaujolais la nuit dernière ! Ici c’est crachin breton qui descend jusque chez nous et qui n’en finit plus de crachouiller, ça va pas du tout ça ! 👿
Bises ma Tine et merci pour cette poésie bien que ce ne soit pas un jeudi « avec », on ne s’en lasse pas ! 😉
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Joli ; si j’ose dire, car la date de 1918 me fait confusément penser que cet orage parle d’un autre orage de fer….
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Oui et pendant que toit pleure l’alarme essaime les croix blanches autour des ravines…
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