
L’enfant voulait mettre toute la mer
Dans le trou qu’il creusait dans la plage.
On lui dit : » Tu n’y parviendras jamais. »
Si on l’avait laissé faire cent ans
Mille ans,
Que serait-il arrivé ?
Peut-être l’éternité est-elle tout simplement
Le temps qu’il faut
Pour mettre toute la mer dans le trou de la plage.
Frédéric Kiesel, Vie Ouvrière
Extrait de « Piqués des vers ! », Colette Nys-Mazure & Christian Libens
anthologie poétique, © Espace Nord
Né à Arlon le 24 février 1923, mort à Bruxelles le 15 février 2007, Frédéric Kiesel suit des études secondaires à Arlon, chez les frères maristes, puis à l’université de Louvain, où il devient docteur en droit. En 1944, il s’engage comme volontaire de guerre dans les bataillons d’Irlande du Nord. Il fait ses débuts littéraires au sein du mouvement Le Jeune Faune, tout en étant avocat au barreau d’Arlon jusqu’en 1956. Il devient alors journaliste, d’abord à La Métropole, à Anvers (de 1956 à 1963), puis à La Cité, à Bruxelles (de 1963 à 1979), où il se spécialise en politique étrangère. Il réalise de nombreux reportages, particulièrement au Proche-Orient, au Moyen-Orient, et dans les pays de l’Est. Il travaille ensuite au Pourquoi Pas ? (de 1979 à 1988), tout en poursuivant, parallèlement, son activité de critique littéraire et musical.
Il est l’auteur de plusieurs essais : des biographies, des livres de journaliste, comme Dallas, un crime sans assassin, en 1966, sur l’assassinat de Kennedy, ou L’impasse israélo-arabe, en 1972. Il est également passeur de légendes : il a publié une dizaine de recueils de légendes régionales, d’Arlon, d’Ardenne, de Gaume.
La principale activité littéraire de Frédéric Kiesel a toujours été la poésie. Dès sa première publication, Ce que le jour m’avait donné, en 1954, le jeune poète est reconnu par ses pairs, et se voit décerner le prix Polak par l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. Une douzaine de recueils publiés composent son œuvre poétique, saluée par deux autres prix de poésie, en 1964 et 1974. Il se déclare « écrivain enraciné ».
Source : Wikipédia
Le mois belge d’Anne et Mina est terminé depuis hier, mais la littérature et la poésie belges ne cessent pas de s’exprimer pour autant ! Encore heureux !
Voilà une idée d’éternité qui me plaît beaucoup, comme cet homme et poète ! La Belgique est un vivier, il faut continuer ce mois belge toute l’année, entre deux autres, je suis d’accord ! De grosses bises ensoleillées pour te réchauffer et parfumées au muguet (timide mais odorant) pour ton bonheur du jour♥
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Va savoir ce qui se passerait …. tout est possible à un poète 😉 Bon 1er Mai Martine, je t’envoie un peu de soleil.
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L’ennui, avec les grands, c’est qu’ils empêchent toujours les enfants de finir en tant que tels, ce qui ne les concernent pas en qualité d’adulte…
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Sans doute les adultes se souviennent-ils davantage de la frustration que du bonheur d’être enfant. Et qu’ils reproduisent et appliquent indéfiniment cette souvenance.
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Je crois que l’adulte en question en fait n’a jamais été enfant pas plus qu’il est est adulte…un commencé inabouti.
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Merci Martine, agrandissons l’enfant en tant qu’idée de trou et jetons-y l’amer des grands !
Je t’embrasse d’une seule idée de bonheur éternel.
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